fbpx

La République – Platon

 

J’ai pris l’habitude de consulter la bibliographie des ouvrages que je lis, afin de constituer une liste des prochains bouquins que je souhaite dévorer. Au fil de mes diverses lectures, “La République”, de Platon a très souvent été cité; il me semblait donc logique, voire crucial, de m’imprégner de toute la sagesse du philosophe, au regard de l’organisation politique des États. L’objectif de “La République” est de définir la justice et les conditions relatives à la réalisation de cette dernière dans le monde.

Selon l’auteur, un État juste relève de la justice de ses citoyens. Est juste, selon Platon, celui qui est capable de tempérer ses désirs, et ses excès de colère. En effet, Socrate, dont le dialogue avec Glaucon est retranscrit dans l’ouvrage, admet qu’il existe en toute âme, trois dimensions distinctes qu’il convient d’ordonner et de hiérarchiser afin d’être heureux et juste: la raison, la colère et le désir. L’homme dit “maitre de lui-même” est celui qui parvient à tempérer ses désirs et sa colère. Et tout homme est esclave de lui-même lorsque ce dernier cède à ses moindres plaisirs, passions et colères. Et Platon d’affirmer que les États sont injustes en parti parce qu’ils valorisent la réalisation des désirs à outrance.

Et, traitant des individus au sein d’une cité, il déclare que chaque individu doit exercer l’emploi pour lequel la nature lui a octroyé le plus d’aptitude. La justice est donc, selon lui, “s’occuper de ses affaires sans s’occuper de celles des autres” et une cité juste est celle où les citoyens, divisés en trois groupes distincts en fonction de leurs aptitudes et des traits de caractère inhérents à leurs dispositions naturelles, accomplissent vertueusement leur besogne, afin que la cité puisse bénéficier de ce que chacun a de meilleur à offrir. Les trois catégories se compartimentent comme suit:
Les producteurs, régis par la concupiscence; les auxiliaires (militaires), régis par la colère (en tant qu’ardeur dans l’accomplissement d’une tâche); et les gardiens (dirigeants), régis par la raison.

Platon conclut que la tâche d’organiser la cité reviendra donc aux gardiens, mus par la raison, et la sagacité. Ces derniers, devront au préalable fortifier leur esprit par la poésie et la musique; et leur corps par la gymnastique, afin de remplir au mieux l’exercice de leur fonction. Les véritables gardiens de la cité seront donc des philosophes, capables de distinguer le bien du mal et non motivés par l’attrait que peut représenter l’exercice de l’autorité.

Share: